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L’automne c'est l’intériorisation

Bon retour à son foyer, son être, son temple intime !

Les saisons, comme toute chose, peuvent se saisir au travers des notions de Yin et de Yang. Ainsi, l’automne manifeste le déclin du Yang et la naissance du Yin. Mais le mouvement énergétique propre à l’Automne se saisit peut-être mieux encore par les caractéristiques Yang et Yin prises dans leur qualité dynamique : le Yang est expansif, centrifuge, une énergie qui va du centre vers l’extérieur, de l’individu vers le monde. Le Yin, à l’inverse, concentre et possède une dynamique centripète allant de l’extérieur vers le centre, du monde vers l’individu. Autrement dit, la saison automnale entamant la naissance du Yin consacre le mouvement de l’externe vers l’interne : c’est le mouvement d’intériorisation.

Nous sommes au cœur de l’automne. C’est l’époque où la nature commence à s’endormir,  tout se met doucement au repos. La nature est régie par l’impermanence. Comme tout être vivant, nous n’échappons pas à cette règle. Ce qui veut dire que les changements de saisons influent sur notre organisme et notre mode de vie.

Dans notre corps circulent des flux énergétiques qui sont sensibles à ces variations. Ils circulent au travers de méridiens que vous pouvez vous représenter comme un vaste réseau routier. Ils alimentent nos organes et systèmes organiques de l’énergie vitale indispensable à la vie et au bon équilibre de notre état de santé. Cette circulation énergétique  se compose de deux énergies complémentaires et opposée, Yin et Yang. 

À l’automne, la chaleur des rayons du soleil s’amenuise doucement et nourrit beaucoup moins notre énergie Yang, l’énergie du feu, notre énergie masculine, celle qui nous pousse dans l’action, le « faire ». En cette saison, l’énergie Yang est descendante.

Pour garder l’équilibre, qui est un facteur fondamental de vie, l’énergie Yin commence à devenir montante. Elle est notre énergie profonde. Le Yin, au contraire du Yang, nourrit notre énergie féminine, qui est source de l’énergie vitale et créatrice. Elle nous pousse, plus on avance vers l’hiver, à une plus grande intériorisation, c’est à dire à revenir à notre « être » plutôt qu’à « faire ». C’est donc la saison appropriée pour vous occuper de tout votre être.

 

Ralentir, premier mouvement vers l’intériorisation

Considérer la période estivale comme une période de repos est particulièrement injustifié du point de vue énergétique. L’été est au contraire la saison qui nous pousse à être le plus actif, comme nous le montre nos envies de partir ou de sociabilité. L’automne sonne nécessairement la fin de cette phase de mouvement : il s’agit donc en premier lieu de ralentir, ou plus précisément d’accepter de ralentir. Et cela n’est pas aisé car la rentrée du mois de septembre nous pousse au contraire à la mise en mouvement de nouveaux projets, de s’adapter à de nouvelles situations professionnelles ou autres. C’est une contradiction entre la demande sociale et le besoin énergétique de la saison qui nous amène une baisse d’énergie. Tout se passe comme si nous devions non seulement trouver l’énergie pour porter ces projets mais également contrecarrer la tendance au ralentissement que l’on ressent et perçoit dans la nature. 

Nous pouvons cependant trouver des temps où consciemment nous cherchons à ralentir, à prendre notre temps, à s’accorder et à renouer avec le rythme naturel. La marche lente et réceptive dans les forêts ou les parcs qui sont magnifiques en cette saison est une voie privilégié. Une marche où vous prenez le temps – ou plus précisément, vous laissez le temps vous imposer son rythme – une marche durant laquelle vous laissez les sensations (odeurs, couleurs, sensation de fraîcheur et d’humidité, la brise légère sur votre visage) vous nourrir en conscience. Vos poumons, organes associés à l’automne, se régaleront et se renforceront au contact de cet air pur et frais des forêts. Une marche où vous laissez votre esprit lui aussi suivre son propre cours. L’automne, saison où traditionnellement l’on engrange et on comptabilise le foin et autres céréales en prévision de l’hiver à venir, est le temps des bilans et d’en accepter les leçons.

 

Le retour au corps, second mouvement vers l’intériorisation

L’augmentation du Yin, qui caractérise l’automne, peut être aussi vue comme le mouvement allant de l’extérieur vers l’intérieur, du monde vers l’individu. Ce mouvement nous amène ainsi à un retour vers le corps physique. C’est sans doute la seconde étape qu’il faut entamer pour vivre cette saison automnale. Retourner vers son corps peut prendre plusieurs formes. 

  • Les massages nous ramènent évidemment vers notre propre corps. Les automassages seront également les bienvenues. Le toucher est le sens qu’il faut privilégier et développer en cette saison. Et ce n’est pas un hasard si la peau est considérée comme le troisième Poumon, qui est l’organe rattaché à la saison automnale. Notre peau, là où s’exerce et se ressent le toucher, est la frontière qui définit notre enveloppe corporelle. 
  • Nettoyer son corps est le second moyen qui permet de renouer avec la dimension corporelle de notre être. Nos conditions de vies (environnement urbain, alimentation, stress, gestion parfois difficiles des émotions, etc.) entraînent une pollution de notre organisme  ; pollution dont il faut se débarrasser pour éviter un encrassage généralisé et un terrain propice à moyen et long terme aux maladies chroniques et autres. Le corps possède ainsi des organes dont la fonction est de stocker ces déchets et pollution : les émonctoires. Les grands émonctoires du corps sont : 
  1. le foie, est au repos à l’automne, on préférera donc le nettoyer lorsqu’il se « réveillera » au tout début du printemps (début février).
  2. les foumons, les promenades les renforceront en cette saison.
  3. le gros Intestin est le second organe qui est lié, avec les Poumons à la saison automnale. Les lavements intestinaux, pratiques traditionnelles aujourd’hui oublié, sont ainsi bienvenues. Il s’agit de nettoyer par l’injection d’eau dans le colon, les dépôts qui se forment le long de l’intestin (principalement le Gros Intestin) qui créent un milieu pathogène et inflammatoire provoquant notamment douleurs du colon, selles irrégulières, gaz et plus généralement à l’encrassage généralisé du corps.
  4. la peau.
  5. les reins.
  • Bonne alimentation pour retrouver son corpsC’est l’occasion de cultiver l’impermanence en adaptant nos menus à la saison. Attention à ne pas nourrir vos envies mais les besoins énergétiques de votre corps. Si vous consommez local et frais, aucun problème, le marché saura satisfaire ces besoins. En cette saison, il est bénéfique de consommer les légumes de saisons notamment de couleur blanche, rouge, marron, orange et de saveur piquante : le poireaux, toutes sortes de choux, le millet, la cannelle, le gingembre, ail, céleri, oignon, radis, piment, navet etc. En prévision de l’Hiver où votre corps refait ses réserves, vous pouvez consommer également davantage de légumineuses : pois, pois cassés, lentilles, haricots secs, pois chiche, les fèves, le haricot azuki, etc. Préparez des menus colorés pour garder le sourire grâce aux couleurs de l’automne comme l’orange, le jaune orangé avec les courges, les rouges bruns pour les potimarrons avec lesquels on fait de délicieuses soupes agrémentées d’un soupçon d’épices comme le cumin par exemple. Une assiette colorée fait toujours plaisir à regarder. Les céréales et les oléagineux nous arrivent aussi tout frais récoltés du début de l’automne pour certains, comme les noisettes, les amandes et les noix plus tardives ! Ils sont une bonne source d’énergie pour démarrer la journée avec le sourire ! Permettez à vos cellules de mieux s’oxygéner, à tous vos liquides de bien circuler dans le corps et enfin vous conservez le sourire avec de l’activité physique.

 

Le retour à soi, développer son intériorité

Troisième et dernière phase dans ce cheminement automnale pourrait s’intituler : développer son intériorité. C’est sans doute un travail qui suscite le plus de réticence ou d’interrogation pour une partie d’entre nous. Notre société en favorisant le mouvement, la vitesse, la vie professionnelle et familiale, l’intellect plus que le corps valorise ou survalorise même l’énergie Yang, Nous sommes construits dans cette culture portée vers le monde, tout ce qui est extérieur à nous, et bien peu nourris à aller vers notre intérieur et à le connaître.

L’intériorité a parfois mauvaise presse car, dans notre société laïque, elle renvoie à la tradition religieuse comme étant liée à la prière ou alors comme étant opposée au principe moral du souci de l’autre : se tourner vers soi serait se détourner de l’autre, bref, une posture tendant vers l’égoïsme. On peut plutôt définir l’Intériorité comme la capacité à être à l’écoute de sa vie intérieure, de ses besoins, de ses d’émotions, de ses intuitions et de ses aspirations profondes. C’est à être à l’écoute de sa voie intérieure, de sa conscience. C’est aussi, comme on le dit plus volontiers, prendre soin de son jardin secret.

La douceur de l’automne amène au calme, à apaiser les conflits, qui sont bien souvent source de mal-être intérieur et de maladies.  Ce sont les conflits que l’on vit avec les autres, mais aussi les conflits avec soi-même. Pour cela, les prises de conscience, l’acceptation de ce qui est, la compréhension de ce que vous attirez dans votre vie sont des étapes nécessaires pour vous aider à harmoniser cette partie de vous.

Vous devez,  si vous souhaitez conserver ou retrouver l’équilibre de votre corps émotionnel, accepter et entamer un processus de conscientisation et de nettoyage intérieur. Il n’est pas simple de gérer ses émotions mais avec une bonne guidance c’est le plus libérateur !

Vous vous apercevrez que plus vous travaillerez l’indulgence envers vous, plus vous apprendrez à rire de vos propres jugements, plus il vous sera facile alors de sourire de l’attitude des autres au lieu de spontanément les juger.

Mais comme tout commence par soi, vous ne pouvez pas évoluer sans le faire.

Être à l’écoute requiert un premier pas souvent difficile : faire le silence en soi, face à vos pensées qui vous assaillent dès que vous vous posez. Car assurément, être à l’écoute de sa vie intérieure c’est d’abord réussir à se détourner du bavardage incessant de votre mental, à ces jugements sur tout et n’importe quoi souvent portés par la peur et l’inquiétude, à sa volonté d’organiser, de prévoir, de contrôler. Se détacher de ce verbiage mental pour descendre dans une zone plus basse, plus intérieure, dans son ventre, dans le bassin. Et c’est le but premier des pratiques de méditation : prendre de la distance avec l’agitation mentale en focalisant son attention de manière bienveillante soit sur sa respiration ou sur ses sensations corporelles (son, couleur, toucher, etc.) pour que le silence s’installe peu à peu. Avec l’exercice, vous finirez par sentir que vous observez vos pensées comme l’on regarde passer les nuages dans le ciel. Vous y êtes…L’agitation mentale s’éloigne, le silence advient… Écoutez, savourez, toujours avec bienveillance…

Faire baisser l’agitation mentale pour atteindre des moments de silence où l’écoute de soi devient possible, l’écoute de ce qui remonte du plus profond de soi, une écoute au travers de laquelle se forment des compréhensions de soi – mais aussi du monde extérieur-, de ses besoins véritables, sous un mode plus intuitif, plus profond, plus ancré, plus subtil, plus vrai en quelque sorte, aide à entrer en contact avec son Être intérieur. Être en lien avec son intériorité, c’est évidemment quelque chose qui s’apprend, se construit peu à peu. C’est une découverte insoupçonnée pour certains et certaines. Quelque chose avec lequel on apprend à cheminer, que l’on apprend à faire exister peu à peu au quotidien». Ça devient une aide précieuse pour lutter contre l’anxiété, la dépression, les émotions qui nous envahissent ou encore les états inflammatoires… Un temps où l’on prend rendez-vous avec soi-même, un temps où l’on prend soin de soi…

Les couleurs miel orangé, les marrons et les rouges de la nature offrent un spectacle apaisant à notre âme. Vous pouvez décider de prendre plus de temps pour vous afin de purifier votre énergie par des moments de méditation, en nature, avec connexion aux éléments, ou simplement de détente avec une lecture inspirante ou bien encore le jeu. Notre âme s’exprime à travers nos différents moyens d’expression.

Le jeu est aussi un moyen concret de laisser émerger en nous la créativité, le plaisir, le rire et de maintenir une relation simple et nourricière avec les autres. Il peut être aussi le lien avec notre enfant intérieur.

Pensez-vous à vous occuper de cet enfant qui est toujours en vous, et ce, régulièrement ? Rappelez-vous cet enfant pour sortir du sérieux et de la rigidité. Agissez-vous avec vous-mêmes comme vos parents agissaient avec vous, enfants ? Ceci peut se manifester sous la forme de toujours vouloir faire, toujours dans l’action sans prendre le temps de vous ressourcer. Toujours à vous demander beaucoup, vouloir obtenir des résultats, imposer des exigences qui ne correspondent à pas à vos besoins du moment.

Alors, pensez à revenir près de cet enfant ou bien le découvrir pendant la période de douceur qu’offre l’automne dans son énergie !

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